je suis surpris quand je vois le monde lui survivre 1
je suis rentré avec mes deux baguettes
sans journal ni livres
un samedi le premier de juillet
avec toujours ce bourdonnement aux tempes
et cette perforation à gauche jusqu’au cœur
la table est l’entremetteuse de l’amitié
ignito nulla cupido
sans bouée ni brassard
william 5 ans à antibes
à 17 h 47 sur le passage à niveau
de passy-sur-marne
leur voiture par le paris-strasbourg
ample robe d’été orange
la péniche remonte la saône avec 60 personnes
geneviève 55 ans mariée à un protestant
sans enfants à lyon
son père étant mort il lui a été donné à r.b
la religion de sa mère à savoir la calviniste
huit livres ce samedi
au 2 juin 1847 hugo ne savait pas
que la femelle d’un lapin s’appelât une hase
chercher à quelle doxa s’oppose un auteur
paul a roulé pierre dans la farine
une circoncision du cœur
si j’allais m’installer à tel-aviv
ariel viendrait-il m’accueillir avec une enveloppe
chaque olim reçoit en liquide
250 € pour un célibataire
plus un panier de 3000 d’intégration
trait définitivement tiré entre elsa et antoine
elle a joué avec van gogh
ce fut le moment où elle elsa a été la plus heureuse
impose ta chance
va vers ton risque sers ton bonheur
lui dit rené char
ils s’habitueront à nicolas
24 ans brun ténébreux aux yeux bleus
elle m’a préparée la chambre
le lit est jaune citron les murs rose abricot
t’en aura peut-être besoin la semaine prochaine
lui file désormais le parfait amour avec daphné
et stéphane aux côtés de muriel se lève
tous les matins à 6h pour écrire jusqu’à 21h
ne pas être voilà un état qui m’intéresse aujourd’hui 2
18/07/2005 17:19
1 –Léon Carias : Les Carnets intimes d’Anatole France. Éditions Émile-Paul Frères, 1946, p.97.( Naples, mars 1910)
2 – Ibid. p.107.